Témoignage, narration, récit, anecdote, histoire et d’autres termes en français pourraient concourir à définir le « storytelling ». C’est, en quelque sorte, l’art de raconter des histoires. Il revêt une importance significative en matière de formation.
C’est une approche de communication qui consiste à véhiculer et à promouvoir un concept, une histoire, une idée, un produit, …. à travers le récit qu’on en fait, pour susciter l’attention, séduire et convaincre par l’émotion plus que par l’argumentation. Le « storytelling » est une véritable compétence et puissante dans de nombreux domaines tels que la communication, le discours politique, le marketing, la création de contenu, et même dans la vie quotidienne pour captiver l’attention des autres.
Le « storytelling » est aussi une véritable méthode et un outil puissant de formation pour les organisations. S’il est souvent intégré dans les programmes de formation, c’est qu’il a un impact certain et structurant sur les apprenants. Au lieu de transmettre des informations managériales, techniques, brutes ou théoriques, on égrène une histoire qui met en scène ces informations. Cette méthode permet ainsi de mieux capter l’attention des apprenants et favoriser la mémorisation et l’implication de ce public.
Le « storytelling » permet de créer un contexte : Les histoires fournissent un contexte dans lequel les informations peuvent être appliquées. Cela aide les apprenants à voir comment les concepts s’intègrent dans des situations réelles, renforçant ainsi la pertinence de la formation.
Le « storytelling » aide et facilite la compréhension : Les histoires simplifient des concepts complexes en les incarnant dans des situations concrètes. Cela permet aux apprenants de mieux comprendre et de mémoriser les informations.
Le « storytelling » soutient et renforce l’engagement : Les récits captivent l’attention des apprenants. En incorporant des éléments narratifs dans une formation, on crée une connexion émotionnelle qui stimule l’engagement et favorise la rétention de l’information.
Le « storytelling » renforce et améliore la mémorisation : Les histoires impliquent plusieurs sens et émotions, ce qui favorise la mémorisation à long terme. Les apprenants sont plus susceptibles de se souvenir d’une information présentée de manière narrative qu’à travers des explications techniques et des graphiques.
Le « storytelling » innove et enrichit les méthodes : Même si ces histoires ne sont pas que des récits divertissants, elles constituent une manière et une pédagogie différentes pour transmettre des informations aux apprenants. Qu’elles soient à base de vidéo, images, son et voix, la conjonction du tout forme un puissant levier pour engager l’audience et susciter l’apprentissage.
Le « storytelling » aide à la stimulation de la créativité : Le storytelling encourage la pensée créative et la résolution de problèmes en présentant des situations variées. Cela incite les apprenants à réfléchir de manière critique et à appliquer leurs connaissances de manière novatrice.
Le « storytelling » favorise la construction de relations : Les histoires permettent de créer des personnages et des situations auxquels les apprenants peuvent s’identifier. Cela favorise un sentiment d’empathie et de connexion, renforçant ainsi le lien entre l’apprenant et le contenu de la formation.
Le « storytelling » soutient la transmission de valeurs et culture des organisations : Les histoires peuvent être utilisées pour transmettre les valeurs, la culture et l’histoire d’une entreprise. Cela aide les nouveaux employés à s’intégrer plus rapidement et à comprendre les objectifs et les normes de l’organisation.
Le « storytelling » nourrit et stimule la réflexion : Les récits peuvent être conçus pour susciter la réflexion et encourager les discussions. Cela crée un environnement propice à l’apprentissage collaboratif et à l’échange d’idées.
Le « storytelling » ne s’improvise pas. Suivre une formation appropriée est certainement un bon début. Mais il est possible aussi de se former soi-même à cette méthode. Il faut, tout d’abord, comprendre les bases du « storytelling » en étudiant les éléments clés d’une bonne histoire. Pour cela, il est important de bien se documenter en lisant des livres et des articles, en regardant des documentaires, voire des films, en suivant des webinaires, … En analysant comment les histoires sont structurées et comment elles captivent l’audience, vous aurez fait beaucoup de progrès.
L’étape suivante est de bien comprendre votre « public cible » : on n’adresse pas le même « storytelling » à une assemblée ou apprenants jeunes qu’à un public d’apprenants en formation continue et qui a déjà un parcours professionnel de plusieurs années. Une analyse des attentes est un bon moyen d’adapter son histoire.
D’autres éléments clés sont indispensables pour jouer le rôle de « storyteller » ou narrateur ou conteur. En vous entrainant et en pratiquant l’art de la narration, presque au quotidien, et en créant une structure narrative solide, vous allez pouvoir capter l’attention de votre « public cible ». Mais ce n’est pas tout, car un discours ou une histoire sans empathie peuvent ne pas être aussi impactant que si vous vous connectez émotionnellement avec votre public. Plus votre histoire suscite des émotions, plus elle sera mémorable.
Le « storytelling » est un outil puissant pour la formation en entreprise. En l’intégrant dans les parcours de formation, il permet de rendre l’apprentissage plus attrayant et plus mémorable, Il crée une expérience d’apprentissage plus enrichissante et permet de créer une connexion avec les apprenants et favorise leur engagement. Il contribue à maximiser l’impact de la formation sur les participants, en favorisant une compréhension approfondie et une application pratique des connaissances acquises.
Le « storytelling » est une compétence et aussi un savoir-faire qui doivent s’adapter au contexte, à la culture et à la langue de l’audience. Son intégration dans les stratégies de formation et de construction de contenus est une clé supplémentaire de succès de toute formation.